| [x] Identité : Raeddys Noham, autrefois surnommé par la presse international « Bloody Puzzleman » [x] Age : 28 ans [x] Race : Humain (et oui il n’y pas besoin d’être un « monstre » pour en posséder l’âme) [x] Pouvoirs : /…/ [x] Spécialités : La dissimulation, l’art passer inaperçu, se fondre dans l’ombre d’un endroit, se tapir dans les ténèbres. Après avoir passé presque 5 ans de sa vie à fuir les flics les plus chevronnés de tous pays, Noham a développé un sens aigu du cinéma et de la ruse. Hm à réfléchir, une de ses grandes spécialités si ce n’est SA spécialité, c’est le démembrement. Taillé à l’os un joli gigot, un peu d’épaule ? Oh vous prendrez bien avec cela un petit morceau d’échine. Rien n’est meilleur que le gout d’un crime bien fait. |
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.:: Caractère ::.
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- Dans son rapport psychiatrique du patient 07H00569-81 détenu au bloc F critique, de l’asile Jihaku, le docteur M. Filansder a écrit:
- Le sujet Noham Raeddys souffre de schizophrénie profonde et incurable. Dans notre étude il est dit qu’il a tué, démembré et dépecé plus d’une cinquantaine de victimes sans autres motifs que je cite « son amusement ». Il est étrange de voir comment son comportement peut changer du tout au tout dans la cellule d’observation. Plusieurs expériences ont été menées sur lui révélant l’allure double de sa personnalité. Tantôt gamin effrayé par d’insoutenables images de boucherie sans nom, tantôt le regard extatique devant des corps atrocement mutilés. Ce dangereux criminel est capable de nier ses actes avec autant d’innocence que le plus adorable des enfants, que de les revendiquer et de les détailler point par point avec une précision démente frôlant l’inacceptable. Juger comme n’ayant pas conscience de la teneur de ses crimes, aussi nombreux et immondes soient-ils, il a été transféré à cet asile de haute sécurité. Maintes fois je me suis entretenu avec les deux Noham, maintes fois je ne pouvais soutenir le regard glacé de sa folie. Il est un des premiers patients à avoir eu raison de ma patience, aussi quand venait l’heure de son entretien quotidien je lui faisais bander les yeux par une infirmière, ces mers d’azurs à la lueur éprouvante. Bien sur la distance du lit sur lequel il était attaché me rassurait, mais un étrange sentiment d’insécurité planait dans cette pièce. De grands silences ponctués de mes questions sans réponses et de son rire.
Il n’y a rien à sauver de cette personne, ce qui aurait du l’attendre aurait du être l’injection létale. Mais ce premier rapport ne constitue pas un billet pour la Mort, cela n’aura nul influence sur le sort de ce patient.
Sa monstruosité est un fait incurable.
- Dans un carnet, se rapportant à un journal intime, son frère Vitaly a écrit:
- Un Noham nouveau s’est éveillé, qu’il me plait de le voir ainsi. Je vais m’atteler à former ce côté sauvage et déluré pour qu’il remporte la partie. Le voir toujours dans les jupons de notre mère, à lui réclamer des câlins et autres attentions sentimentales … berk, rien que d’y repenser j’en ai la gerbe.
18/04/1998
Et voilà que l’enfant sage a commis son premier crime en en ayant à moitié conscience, la pauvre petite chose, il en tremble de terreur dans les bras de son frangin. Il a seize printemps derrière lui, il est tant que quelqu’un l’éduque comme il se doit. Dès demain je mettrais à jour cette personnalité oh combien délicieuse enfouie au fond de son être.
24/07/1998
Ca y est il est devenu ce qu’il devait être. Un monstre, une aberration de froideur et d’asentimentalisme. C’est une véritable bête, un boucher, que c’est excitant de le voir prendre tant de plaisir à découper ses victimes. Ses yeux semblent briller d’extase, il m’attirerait presque.
Mais le plus amusant c’est la capacité de son esprit à lui faire croire à son innocence dur comme fer. Il redevient vulnérable mais ceci de moins en moins souvent, le combat est presque gagné, il deviendra bientôt mauvais tout entier.
[…]
19/10/1999
Vitaly n’est plus, ce journal s’arrête ici … The Bloody Puzzleman.
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.:: Mémoire ::.
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{Poem for a stranger}
Dans mes bras tu reposes.
Insouciance de ton esprit,
Tes paupières restent closes.
Un soupir, faible signe de vie,
Lentement meurt de ta bouche
S’échouant sur ma peau dénudée.
Alanguis tous deux sur ma couche
Nos corps étroitement accolés
Simplement perdus dans le délice
D’un instant trop court à mes yeux.
Pour toi commencera le supplice
De mon amusement dangereux.
S’en suit la litanie de tes cris,
Enchainement de tes doléances
Quelle délicate symphonie
Que celle des cordes de ta souffrance.
{Hypnoticals words}
« -Répands le sang Noham, c’est ce pour quoi tu es fait. Tu n’es qu’un bon à rien alors sers-moi un peu et deviens un assassin respectable. »Pas l’ombre d’un choix, ni celle d’une rébellion. Si le souffle de la révolte avait osé souffler en mon cœur qui sait si je serai encore en vie aujourd’hui. Un gamin sans problème, timide, renfermé légèrement agoraphobe avec pour plus grande plaie son frère ainé. Voilà ce que j’étais, difficile pour moi de m’imaginer à nouveau ainsi. Il a fait naitre en moi le gout du sang, de la bagarre et du crime. Bien loin que je m’en plaigne évidemment, je m’y suis très bien fait, et oui sous obligation c’est étrange ce que les choses nous paraissent normal en fin de compte.
{Beginning}
Repenser au passé me fait bizarrement sourire. Mais peut être devrais-je le remercier d’avoir mis à jour la dualité qui me déchirait. A mes 15 ans je commençais déjà à faire des trucs assez étranges sans en avoir le souvenir. Autant au lycée j’étais un bouc émissaire à qui on cassait bien volontiers la gueule sans avoir peur de quelconque représailles. Autant je me réveillais un matin de week-end, tout habillé dans mon lit, des poils d’animaux et du sang plein les mains avant de découvrir qu’un tordu avait cloué le cadavre dépecé d’un chat sur la porte du voisin. Ce que je ne savais pas encore c’est que ce tordu c’était moi. Ma mère nous a élevé seule Vitaly et moi, et à part mon frère personne n’avait réussi à déceler un petit problème chez moi … même pas moi.
Le jour où l’on commença à s’inquiéter de mon cas c’est lorsque, moi ex-petit génie perdant son temps à avoir le nez dans les bouquins plutôt que de se faire maltraiter par ses camarades ait hmmm... Comment avait dis cet emplumé de psychologue déjà … ah oui, « extérioriser le malaise crée par l’isolement social que je construisais ». En effet, lors d’un cours de mathématiques pendant lequel le professeur avait réclamé ma présence au tableau pour corriger un exercice, j’entendis le petit caïd de service faire ses remarques habituelles. D’ordinaire je n’y prêtais aucunement attention mais ce jour là quelque chose me fis prodigieusement changer de comportement. Je posais la craie sur le rebord du tableau sous les reproches de mon professeur, avant de me retourner, de passer à coté de ma table, d’en saisir un compas et de violemment me jeter sur le détracteur. Le pauvre chéri en a perdu un œil, il faut dire que j’avais bien visé. C’était là ma première atteinte contre un être humain, mais quel délice de lui avoir rendu la monnaie de sa pièce. Cependant cet état de fait ne pouvait pas durer, après avoir commis mon semi crime, et entendre ma victime hurler de douleur, je me laissais choir à terre, le crane serré dans l’étau de mes mains. La classe affolée était allée chercher du secours pour le blessé, quant à moi je fus immédiatement conduit hors des lieux. Quelle honte, je niais ce qui venait de se produire, je n’étais qu’une fontaine de larme d’où sortais un pâteux hoquètement d’innocence, à répéter inlassablement que ce n’était pas moi qui avait fait cela.
Ma mère fut mise au courant, et des mesures furent prises. Des entretiens avec un psy, un suivi thérapeutique et médicale pour ce qui c’était passé et bien entendu une déscolarisation immédiate. Rien à faire je restais le gamin adorablement fermé et inoffensif que j’étais. Une énigme, un coup de ras-le-bol ? C’est ce que le médecin disait, tout comme « cela ne devrait plus se reproduire ».
Hinhin la belle blague, non je vous assure une bonne bande de bras cassés, seul mon frère vit ce que j’étais vraiment, mais il le garda bien pour lui. Après avoir changé de ville pour « repartir à zéro » je fus à nouveau intégré dans un établissement scolaire, j’avais 16 ans lorsque ma vie a basculé dans un cauchemar sans nom.
Vitaly avait 19 printemps à son actif, ce n’était pas le genre de personne bonne à fréquenter. Mais l’auteure de mes jours se taisait à ce sujet depuis qu’il l’avait quasiment mise dans le coma à coup de poing, en étant saoul comme le pire des porcs, il y avait de cela cinq années. Adepte de la fumette et autres petites (voire grosses) drogues en tout genre, il n’en restait pas moins quelqu’un de très vif d’esprit. Peut-être que la folie était génétique … enfin à le voir, le camé de service, violent et à l’allure d’un chat noir écrasé, qui aurait pu se douter du fou furieux totalement sadique et manipulateur qui se cachait derrière… Pas grand monde apparemment, pour les gens c’était un jeune mal dans sa peau qui se cherchait désespérément. Et pourtant … et pourtant…
Un jour alors que j’allais en cours comme un lycéen normal, il attendait là au coin du parking de l’établissement. Pour ce qui était de ses activités, c’est sans mal que je pus l’apercevoir dealer de la poudre et des cachets. Dire que l’on se voyait tous les jours et qu’il me semblait si mystérieux, si inconnu. Comme si nous n’appartenions pas à la même famille, à part quelques étranges sourires en coin qu’il me décochait de temps en temps, nos contacts étaient très réduits. Ce n’est qu’après mon petit incident qu’il a commencé à vraiment se faire plus présent à mes cotés, on aurait dit que j’avais éveillé un intérêt particulier. Ce que je ne savais pas encore c’est que je tuerai ma première victime d’une façon si … sale. Une vraie saloperie…
Cela faisait à peine deux mois que je m’étais habitué à mon établissement, et il a fallut que tout dérape, comme d’habitude j’ai envie de dire. Dans la cafétéria de ce grand Lycée Hongrois un petit imbécile c’était amusé à me chercher des crosses. Je devais avoir une tête a me faire perpétuellement embêter par tous les caïds de service, toujours est-il qu’il n’en a pas mener large. Après m’avoir cordialement insulté, et ne voyant aucune réponse de ma part, il m’agrippa l’épaule pour me mettre face à lui. Dire que je me souviens encore de son petit visage porcin planté de deux billes vertes. Ni une ni deux, le vent avait tourné. Je pris le plateau que j’avais posé sur la table, en sorti toute la nourriture et l’assomma avec. Le plastique se brisa net sur le crane de l’imprudent. Ses potes… ahaha quelle bande de trouillard. Tandis que le cochon se relevait je me saisi des deux mandarines du dessert avant de les lui enfoncer dans la gorge.
« Ce midi porc rôti à l’orange » J’étais devenu moi, mon actuel, un fou. La chose étouffait à terre, je me saisis du verre encore sur la desserte, le brisa contre la table et l’égorgea avec le reste des tessons. C’était drôle … je voyais presque la peau des agrumes dans sa gorge après l’avoir tailladé. Personne n’osait bouger, juste des cris de terreur qui retentissaient avant que la cohue n’emporte les élèves hors du réfectoire. Sur le sol, se tordait le vermisseau, de délicieux sifflements sortaient de son cou en même temps que son sang. Un dernier rire avant de replonger dans la torpeur de mon innocence spirituel.
{Following}
La suite fut surprenante, je m’attendais à voir les flics débarquer, moi, dans une mare de sang près d’un mourant, borné à me dire que je n’y étais pour rien. Même la cantinière avait fuit … Ah le bon souvenir des écoles publiques hongroises … de vrais petits no man’s land. Au lieu de la police, mon regard s’attarda sur la porte principale qui venait de s’ouvrir, poussée par un épouvantail qui n’était autre que Vitaly. Sans comprendre ce qui m’avait pris je me jetais dans ses bras en pleurs.
« C…c….c’pas moi … je le… le le le …. Jure ! ‘Ai ‘ien fait… »C’est vrai qu’un gamin plein de fluide vitale sur son corps, un morceau de verre encore enfoncé dans la paume de sa main est innocent tout plein. Je sentis sa main passer dans mes cheveux blonds, décoller certaine mèches teintées par le sang de mon premier cadavre.
«Mais oui … ne t’en fait pas je suis là pour t’aider » Son aide … Je ne comprenais pas très bien sur l’instant je restais juste collé contre lui.
{Turn, turn, turn}
Il m’avait arraché à ma vie, après cet épisode nous nous sommes enfuit pour l’Allemagne tout les deux et mon ‘’éducation’’ commença. C’était un rude combat de tous les instants pour faire taire la conscience qui dormait en moi, au début je résistais à ses ordres mais ses pratiques eurent raison du peu de sagesse de mon esprit. Il fit sortir le monstre, celui assoiffé de sang et de violence qui dormait en moi, de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps. Il me fit trouver un style pour commettre mes forfaits, le démembrement, c’était la chose à laquelle j’étais le plus doué. J’avais tout essayé, le dépeçage, l’écartèlement, la décapitation, l’égorgement et bien d’autre technique de mise à mort avant de trouver ma voie.
Deux ans furent nécessaires à mon perfectionnement, jusqu’à ce que l’élève dépasse le maitre. La roue tourne et mon mentor fut pris au propre piège de la créature qu’il avait façonné. Un soir alors que je rentrais d’un ‘’job’’ qu’il m’avait confié, il ne résista pas à l’envie de m’embrasser. Ce fut la dernière chose qu’il fit, avant que je le découpe pour mettre sa tête sur un plateau d’argent. J’avais assemblé tous les morceaux, son visage aux traits roidis par la rigidité au premier plan. Je le regardais les yeux dans les yeux.
«Merci Vitaly, tu as été le meilleur des frères, celui que je n’aurai jamais espéré avoir. Pour te le rendre, je t’ai découpé avec amour. » Je me souviens m’être penché sur ce tas de chair et avoir frôlé de mes lèvres celles glacées de mon défunt frangin.
{Asylum}
J’étais comme le petit poucet, je cherchais mon chemin, répandant sur mon passage des miettes de corps. J’avais sévi un peu partout dans le monde, sans que l’on ne puisse m’arrêter et cela pendant cinq petites années, jusqu’au crime de trop sur le territoire américain. Une course poursuite de deux mois avant que l’on ne mette la main sur moi dans les bas fonds de Seattle. Mon jeu, mon double troubla l’assistance, l’inhumain reprenait un visage poupin et malheureux. Je fus, sur décision judiciaire bien en conflit avec les états dans lesquels j’avais perpétré mes crimes, placé à perpétuité dans un asile psychiatrique pour fous dangereux.
Je ne voyais de l’intérieur qu’une pièce blanche capitonnée, une cellule de prison aux allures de geôle paisible. Je me montrais faussement sociable avec les infirmiers qui venaient de temps à autre m’injecter un traitement étrange. Ce dernier ne devait pas marcher car un petit matin, sans aucune raison, et alors que je n’étais pas attaché à mon lit, je me jetais férocement à la gorge d’une infirmière, la lui déchiquetant à coup de dents. Je ne supportais plus cette pièce immaculée et voir tout ce sang projeté sur les murs me fit chaud au cœur. A partir de là on me colla dans le bloc F, celui des causes perdues et qui sait ce qui s’y passe. Nombre de ses occupants disparaissaient mystérieusement. Cannibales, éventreurs, tous de sympathiques tarés. Je pensais sincèrement que j’allais mourir dans peu de temps mais je me trompais, autre chose attendait bien plus divertissant qu’une stupide mort.
On m’avait enfilé un demi-masque de précaution, cette chose qui rend si bien sur Hannibal Lecter. Comme si j’allais mordre tous ceux qui m’approchaient… Enchainé dans ma camisole on m’avait conduit dans une pièce aux allures de salle expérimentale, avant de me faire allonger sur une grande table en inox. Je me serais cru un cadavre à une autopsie. Enfin avec toutes drogues que j’avais dans l’organisme je ne pouvais pas réaliser grand-chose. J’entendais vaguement des voix venant de ci et là, trois hommes en costard derrière la glace d’observation. Je souriais derrière mon masque, cela sentait l‘injection létale. Malgré moi, j’avais les membres qui tremblaient, j’aurai tant voulu découper encore, encore et encore …
« … Vous êtes sur que c’est ce que vous voulez ? Il n’y aura plus de retour en arrière possible… Nous pouvons encore le faire cesser de vivre. » « Ne mettez pas en doute ce que j’ai dit. Ce criminel a charcuté vivant, articulation par articulation plus d’une demi centaine de personnes. La mort serait encore trop belle. L’enfer est préférable » « Mais ce n’est qu’expérimentale … » « Faites ce que je vous dis, personne n’en est jamais sorti, c’est le pire endroit que compte cette Terre. » « Très bien, à vos ordres gouverneur. »Un homme étrange en blouse noir s’approcha de moi, du moins ce que je pus en distinguer. Une seringue, un flacon … une intraveineuse. Je perdis connaissance, étais-je donc mort ?
{Rebirthing}
Combien d’heures ? Combien de jour étais-je donc resté dans ce coma… Mon réveil, le corps enfoncé dans la boue sous une pluie battante, je me souviens encore du gout de la terre dans laquelle mon visage avait demeuré. Une nature luxuriante, sombre et inquiétante. Je relevais la tête avant de me rendre compte d’une chose … je frissonnais de la tête aux pieds, j’étais nu, entièrement, seul le tatouage présent sur mon cou et mon torse me couvrait. Je n’avais pas encore les idées claires, doucement je me relevais, mes coudes et mes genoux s’enfonçaient dans la boue. J’observais les alentours, soucieux. Ils m’avaient relâché ? C’est que les mecs de l’asile étaient encore plus tarés que moi, non ?Tout semblait bouger, les feuilles, les branches des arbres. Mon cerveau en panne donna l’ordre à mon corps de fuir, je ne sais combien de temps j’ai couru à travers les racines et les feuilles. Le danger était un sentiment grisant, si implacable, si vivant. J’étais en vie. Je me mis à rire sans pouvoir m’arrêter, jusqu’à ce qu’un rugissement interrompe cette hilarité. Je déglutissais, cela n’avait rien d’humain, j’avais donc bien une raison de courir quelque part. Je trouvais l’ombre d’un tronc pour me tapir et c’est, la première fois que je compris le mot d’enfer vivant.
Une créature indescriptible de monstruosité se profilait dans la faible clarté. Tassé contre mon tronc je me trouvais très soudainement une âme pieuse… Un nouveau grognement, bordel ce que j’aurai donné pour pouvoir découper ce genre de bestiole ! Alors que le monstre humait l’air, certainement pour repérer son repas, deux hommes surgir de la végétation, armés et apparemment bons combattants. En quelques minutes la créature fut mise K-O. Ils avaient l’air d’humains tout à fait normaux. Je ne tenais pas vraiment à croupir dans la boue et les voir taillader la chair de cet animal hors du commun éveilla en moi l’envie d’aller voir cela de plus près. Oups petite erreur de tactique. En me déplaçant je fis bruisser les feuilles autour de moi, ce qui n’échappa pas à l’un des deux hommes. En moins de temps qu’il ne le faut pour faire un pas je me retrouvais avec une lame sous la gorge. Ma pomme d’Adam vint faire un petit aller retour sur le tranchant de l’objet. S’il y a bien une chose que je déteste c’est que l’on me menace aussi, même pour une petite estafilade sur la gorge, mon genou parti dans une partie bien sensible de l’anatomie masculine de mon vis-à-vis. Ce dernier ne lâcha pas sa lame, mes dents vinrent se planter dans sa main jusqu’à ce qu’il la laisse tomber. Son pote essaya de rappliquer vers le lieu du grabuge, manque de bol, je tenais celui qui l’accompagnait en respect, assis nu sur son dos et la lame menaçant de trancher sa carotide. Ma voix tremblait légèrement, j’avais froid.
« Tu fais le malin et je lui colle un sourire béant sur la gorge ! C’est quoi cet endroit ? Et cette chose là-bas hein ? » « C’est la nouvelle mode de se balader à poil maintenant ? » « Ta gueule et réponds à ma question ! »Je tirais sur les cheveux du gars en dessous de moi commençant à lui entailler la gorge.
« C’est tout nouveau et ça joue déjà au con hein … »L’individu me toisa du regard, alors comme ça il voulait se foutre de moi, très bien. Je saisis avec rapidité la main de ma future victime et lui sectionna la première phalange de l’index sous un rugissement de douleur avant de lui remettre l’arme sous la gorge.
« Je crois pas qu’il apprécierait de finir manchot par ta saloperie de malice. » « C’est qu’il est sérieux en plus … » « Tu veux vérifier mon sérieux jusqu’à ce qu’il termine en tronc humain ? » « Relâche le gros malin, ça ne t’avancera à rien de le tuer. » « Ah ouais pour que tu me zigouilles ensuite, hors de question, réponds-moi déjà ! » « Ca me fait rire les nouveaux arrivants … T’as l’air calé mec, niveau sang froid… » « Quelle perspicacité… » « Si tu veux comprendre et survivre, relâche le et suis moi. »Celui à qui j’avais zappé une phalange n’avait pas l’air très content de cette idée, mais soit je risquais quoi de plus à rester seul comme un gland dans une nature que je ne connaissais pas ? Bah rien. Et j’avais bien fait de suivre cet inconnu. Il m’apprit la situation de cette ile, ses habitants et ce qu’il était. Un Jäger, un chasseur de monstre, un résistant. Une perspective séduisante que devenir l’un des siens, en façade un combattant pour la survie, en profondeur un assassin qui donne libre court à ses pulsions, ressentir les brulures de l’adrénaline et faire cela en toute liberté. Le plus dur … certainement de ne plus démembré d’humain, mais la communauté est si réduite que l’on me choperait tout de suite, et puis j’ai appris l’anatomie de certaine créature, l’emplacement de leur articulation, la musique particulière de leur os qui craquent. Je suis un drogué qui a besoin de sa dose de violence. Voilà au bas mot à peu près une bonne année que ma folie occupe le statut de Jäger sur une ile aussi monstrueuse que ses pensionnaires.
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.:: Vous ::.
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[x] Age : 18 petits hivers
[x] Expérience dans le RP : Pas énorme (oui y'en a qui en ont une petite u_u ... faut assumer! )
[x] Première impression du Forum :Bah rien de constructif … J’aime.
[x] Des Améliorations à apporter ? RAS
[x] Code du Forum : [Code Validé par Seth x)]