Rémus est un jeune homme serviable, très serviable…trop serviable, il ne pense qu’à rendre service et faire plaisir aux gens, se fichant de son plaisir personnel, tout ce qui l’importe étant de satisfaire les autres, qu’importe la demande.

Il est prêt à tout, même au pire pour satisfaire quelqu’un, en particulier son frère qu’il admire et en qui il voue une adoration immense, il le considère comme un Dieu et donnerait sa vie si ça pouvait lui faire plaisir, il le considère comme son grand frère, même s’ils sont jumeaux et ne vit que dans son ombre, toujours en retrait ne servant qu’à le mettre en valeur et lui plaire.

Il ne pense pas de lui-même, n’a pas d’idée fixe sur quelque chose, ne se fiant qu’à ce que les autres lui disent, si on lui dit de penser quelque chose…il le pensera, demandez lui de faire quelque chose qui contredit quelque chose qu’il croyait juste il y a 5minutes, il le fera, telle est sa façon de penser…copier la pensées des autres, la seule chose en laquelle il croit c’est la servitude et le bien fondé d’être utile et plaisant aux autres sans se soucier de lui-même.

C’est quelqu’un ce très faible, aussi bien physiquement que mentalement, il se fait manipuler sans s’en rendre compte et ça en fait quelqu’un assez fermé et réservé, préférant rester seul quand on n’a pas besoin de lui.

La présence des autres le dérange ou plutôt lui fait un peu peur, sauf celle de son frère qu’il vénère et adore, ne se rendant même pas compte qu’il se sert souvent de lui.

Posez lui une question à laquelle il aura difficile de répondre, mettez le dans une situation embarrassante, même si celle-ci ne l’est que très peu, ou même parfois parlez lui simplement et il commencera à devenir plus rouge qu’un coquelicot et il ne pourra vous répondre qu’en bégayant lorsqu’il arrive à former une phrase…ce qui n’est pas toujours le cas.

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.:: Mémoire ::.
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Je me souviens…Je devais avoir 6ans, j’étais avec Romulus, nous mangions des mandarines tout les deux assis sur le banc d’un parc à regarder les gens passer, les autres enfants jouer mais nous, nous ne jouions pas, nous étions là, assis à simplement regarder les autres…et ça à cause de moi, j’avais peur d’eux, tout ces gens me faisaient peur et la seule chose qui pouvait me rassurer était la présence de Romulus à mes côtés, lui si grand, si fort, si intelligent…heureusement, il était là.

Nous regardâmes tout deux les gens passer devant nous, la plupart ne nous regardaient pas, et je préférais ainsi, il y avait de tout, des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, mais tous m’inquiétaient, aucun ne m’inspiraient confiance, à part mon frère, puis son attention se fixa sur un homme promenant son chien, il les observa un instant puis se tourna vers moi.

« Tiens on va jouer à un jeu ensemble, on va faire comme les passants, moi je fais le promeneur et toi le chien, tu veux bien ? »

Je le regardais, étonné par ses paroles, je ne comprenais pas mais ma tête acquiesçait déjà pour moi alors que nous nous levions du banc, il regarda autour de lui et trouva une petite ficelle par terre pour m’en attacher une extrémité autour du col et moi je me laissais faire avant de me mettre à 4pattes, comme l’animal…

C’était un jeu…un simple jeu mais je pense que c’est ce jour là que toute ma vie à basculer…


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Depuis ce jour, mon frère continua de me tester, encore et encore, tout d’abord en me demandant des petites choses anodines, faisant passer ça pour des jeux, peut être que ça en était au début, mais au fur et à mesure, je sentais qu’il changeait et moi…j’aimais ça…

Je me rappelle des quelques fois où nous étions en public tout les deux, il était si majestueux que tout le monde venait le voir, l’admirer, et moi plus que les autres.

Je me souviens des rires moqueurs que m’adressaient les gens autour de mon frère, de son doigt pointé sur moi, comparant ses exploits par rapport à mes médiocres résultats, comparant ses réussites à mes désillusions et mes échecs, je les vois encore me lancer leurs gommes, leurs bouts de papier en riant et en s’amusant, mais je revois aussi mon frère, leur fixer les limites, se dresser entre eux et moi, je le vois les empêcher de me frapper, me protéger et j’étais heureux…si heureux.

Nous grandîmes ainsi tout les deux, et au fil du temps, je me mis à faire ses corvées, à préparer ses repas, à prendre soin de lui et en échange, lui, me protégeait et je ne pensais plus qu’à une chose, l’aider, lui faire plaisir, le servir, rien d'autre ne m'importait, je ne désirais plus que ça.

Puis j'ai commencé à m'intéresser à ce qui se passait autour de moi, et j'ai vu la misère des gens, j'ai donc décidé d'aider ceux dans le besoin, j'aimais faire plaisir, j'aimais voir le sourire venir sur le visage des gens que j'aidais, et les intermédiaires aussi pour qui je travaillais parfois pendant des heures et des heures, même si je n'osais jamais vraiment aller leurs parler, c'était vraiment très plaisant d'offrir du bonheur aux autres.


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Les années passèrent, et mon corps évolua, attirant certains regards et je me fis des…amis, pour l’une des premières fois de ma vie, des gens vinrent à moi, ils étaient gentils et on passait du temps ensemble, je me souviens de leurs regards sur moi, je les trouvais étranges mais ça ne me gênaient pas, je me souviens de leurs mains frôlant mon corps par « accident » , je me souviens des soirées que l’on passait ensemble…c’était toujours moi qui faisait le service, mais j’aimais ça, je leur apportais à boire, faisait à manger, parfois ils me déguisaient, c’était pour mieux m’intégrer au groupe, ils sont tous passé par là, ils me l’ont dit… c’était des déguisements étranges, comme celles de soubrette qu’on voit dans les films.

Puis un jour, on a bu…c’était la première fois que je buvais de l’alcool et ça m’est monté à la tête…je ne me rappelle pas de tout, mais je me souviens de quelques scènes de la soirée…je les vois autour de moi, je les sens me toucher…je sens…leur peau contre la mienne…leur chaleur…couler sur moi et le désir qui m’envahit à ce moment, le désir de leur plaire, de faire tout ce qu’ils me demande et je le fais, sans discuter, sans me plaindre, je le fais!

J’ai un peu honte mais pourtant je me sens bien, ils m’humilient, me frappent, me violent…mais moi je continue d’obéir, répondant à chacun de leurs souhait sans rechigner.

Et je pleure…je pleure de honte contre moi-même de me laisser faire ainsi humilié mais je ne parviens pas à me défaire d’eux, à m’enfuir, ma tête me dit de fuir mais mon corps ne bouge pas…et je fais tout ce que je peux faire en ce moment, la seule chose qui me vient à l’esprit : j’obéis.

Les jours passent et ils continuent leurs jeux sur moi, me faisant travailler pour eux et moi j’obéis, sagement, ce sont les seuls personnes que je connaisse qui se soient intéressées à moi à part mon frère, sans doute qu’ils avaient l’intention de se servir de moi depuis le début mais je m’en fiche, car au moins, ils me parlent et sont avec moi, j'ai enfin quelqu'un qui s'occupe de moi et si je dois être leur esclave pour cela alors je serai esclave toute ma vie.


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Enfin, mes dernière souvenirs datent d’il y a à peine quelques jours, je me souviens de l’un d’eux, il me regarde de toute sa hauteur, il me regarde gentiment…il me propose de venir à une fête organisée par des amis à lui et d’emmener mon frère, il aimerait bien le connaitre…et moi j’accepte volontiers, mon frère, lui hésite mais finit par accepter pour me faire plaisir.

Nous arrivons le soir même au lieu de la soirée mais on n’entend pas grand-chose…nous entrons et puis…j’ai mal, très mal à la tête et je ne vois plus rien, juste des gens et des cages et ma vue qui se brouille alors que je sombre doucement…

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.:: Vous ::.
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