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Seth EdelWeiss
Dragon The Beast of Hells
Messages : 651 Age : 32 Origine : Grèce ancienne Statut : Proie ou Prédateur, cela dépend de son humeur.
Carte de Séjour Genre: Ambivalent Relations:
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| Sujet: Biographie [A lire] Mar 7 Déc - 13:12 | |
| Un jeune home terrifié courrait comme si ça vie en dépendait. Il chutait à de nombreuses reprises avant de se relever d’un bond pour reprendre sa course. L’épuisement se lisait sur ses traits juvéniles, mais jamais il ne s’arrêtait. La peur donne des ailes. Jusqu’à ce que l’adrénaline ne s’estompe, que la faim ne le tiraille et que l’épuisement ne le gagne par vague de plus en plus forte. Et que dire de la douleur ! Sa blessure au flanc lui tirait. Il devait se reposer. Oui, obligation. Alors il s’arrêta, regarda tout autour de lui pour écarter tout danger… et se permit enfin de choir sur ses fesses et d’éclater en sanglots. Il n’avait jamais pensé que pareille horreur puisse lui arriver. Et alors que la nuit tombait, recouvrant la végétation d’un voile sombre, cette pauvre âme perdue s’abandonna dans un sommeil dangereux. Lorsqu’il se réveilla, un petit feu crépitait non loin de lui et un homme au visage commun remuait les braises pour faire renaître quelques flammes. Il releva la tête et offrit un grand sourire au rescapé. Rescapé pas vraiment rassuré à la vue des nombreuses cicatrices qui marbraient le visage de cet inconnu. - Alors ? Enfin réveillé, Belle au bois dormant ? - Qui êtes vous ?! - Joshua. Tu as eut de la chance de leur échapper. T’es un bon athlète. Ils t’ont suivi ? - Non ! enfin… je ne crois pas. Je serais mort si ça avait été le cas. - Exact. Un peu de viande ? Demanda-t-il en tendant un morceau de chair encore rouge. Le rescapé regarda cette chose sanglante avant de capituler. Il avait trop faim que pour refuser. Et comme toute personne civilisée et ayant encore une part d’humanité, il tenta d’identifier la provenance de cette viande avant de la gouter, un tout petit morceau pour commencer. - Qu’est-ce ? Ça a un goût étrange. - Une nourriture plutôt courante ici. La seule qui soit facile à chasser en fait. - Je peux te poser une question… Joshua ? - Vas-y. Je suis bien resté pour te soigner, te nourrir et veiller sur toi, alors je peux bien répondre à tes questions… - En fait… - Tu ne comprends rien à la situation. A vrai dire, je ne comprenais pas grand-chose non plus lorsqu’on m’a débarqué ! - Tu as survécu. - Comme toi. - Sommes-nous… seuls ? - Non. Pas du tout. Les autres se cachent simplement. - Et cette île… Où se trouve-t-elle sur la carte ? Il faut prévenir les secours, envoyer un message, faire quelque chose ! - Tu es bien naïf. Penses-tu réellement que le gouvernement autorisera des secours à venir interférer dans leurs histoires ? Nous sommes ici par leur faute. - Le gouvernement est au courant ! - Bien sûr. Depuis près de cent ans. Je crois que cela à commencé dans une ville nommée… Jouhatsu, ou quelque chose du genre. Il y avait des choses bizarres qui s’y déroulaient, comme un manoir s’élevant en une nuit, des disparitions, des cadavres mutilés et massacrés de la manière la plus barbare qui soit et retrouvés au petit jour… Et puis une forte augmentation d’être à la beauté envoûtante. - Je ne comprends pas. murmura le rescapé d’un air buté. - Tu ne veux pas comprendre. Les contes et légendes de notre enfance existent. Les monstres sont tapis dans l’obscurité et le gouvernement l’a découvert. Pour préserver la population fragile et faible, il a décidé de simplement éradiquer les nuisibles en commençant à la source. - Jouhatsu ? - Oui, Jouhatsu. Le problème c’est que les… créatures étaient pourvues de certains… dons. Ils ont dû faire appel à des professionnels. Des chasseurs. Il parait que ça a été une boucherie sans nom. La ville serait détruite aujourd’hui. Très peu de survivant. Le gouvernement était tout de même fier d’avoir vaincu la menace mais… Un an après, d’autres apparitions sont survenues. Une fois qu’il tape dans le nid, les fourmis sortent… Le gouvernement a été submergé. - Ils sont si nombreux ?! C’est impossible ! Ils n’auraient jamais pu rester inconnus aussi longtemps ! Et puis leur existence même est impossible ! - « Une fois que vous avez exclus l'impossible, ce qui reste, aussi improbable que cela soit, doit être la vérité. » Ce que j’ai vu sur la plage lors du débarquement, ma vision, et la tienne aussi, devrait te confondre dans l’idée que tout n’est que réalité. Le gouvernement a donc été submergé. Trop de créatures, d’êtres à l’apparence humaine mais qualifié de monstres… Tous les tuer aurait fait mauvaise pub. Ils se sont donc arrangés pour les… apprivoiser. Leur promettre la liberté et un endroit où ils pourraient rester sans être déranger. Cette île. Ils ont accepté. Ils sont du premier arrivage. Les autres sont venus après, par des moyens chaque fois différents. - Il en arrive encore ? - Tous les jours. Et ton gouvernement, le mien et tous les autres on trouvé une solution miracle pour faire baisser la criminalité, vider les prisons surchargées et faire disparaître les indésirables. Le moyen par lequel tu t’es fait piéger. Ils organisent un jeu pour une île paradisiaque ou offre un tiquet gratuit pour … une île tout aussi paradisiaque. Les rebuts de la société sont en général choisi les premiers… Et s’il y a des familles dans le lot, s’en un mal pour un bien… Il y a de tout dans cette croisière de rêve, enfants, jeunes hommes, prisonniers. Jamais de femme. Pour éviter que les monstres ne se… reproduisent. - Et… nous sommes… Leur nourriture ? - C’est ça. Cette île n’est pas normale. Elle est vivante, se protège. Si tu tentes de lui faire du mal, tu risques ta vie. Si les monstres chassent de trop… Ça engendrera de gros problèmes. Ils ont donc décidé de se nourrir des humains que l’on leur apportait. Après tout, nous sommes là pour ça. - C’est dégueulasse ! - C’est la loi du plus fort. La survie seule compte ici. Parait qu’un groupe de résistant s’est formé, je ne sais pas où, mais ils tuent les monstres qui s’approchent d’eux, les plus dangereux, incontrôlables. - Et y’a-t-il un moyen de partir d’ici ? De s’enfuir ? - En un siècle de recherche, je n’ai jamais trouvé. Cette île est une prison. Impossible de la quitter. Du moins pour le moment. Le jeune rescapé ouvrit de grands yeux. Un siècle ? Joshua avait un siècle ?!Aucun humain ne pouvait être aussi vieux et garder un visage si juvénile ! On lui donnait à peine la trentaine ! Effrayé, il recula… avec que Joshua ne reprenne la parole. - Trois catégories ici, les chasseurs, inconnus de pratiquement tout le monde sauf d’eux, les monstres, dont je fais partie et les proies. Dont toi. Dans l’ordre des choses… je suis censé te manger. Cours ! Une lueur folle brilla dans les yeux de Joshua. L’autre se releva précipitamment et couru. Parce que c’était la seule chose qu’il pouvait faire. En sachant parfaitement qu’il allait mourir avant que midi ne sonne.
Dernière édition par Seth EdelWeiss le Sam 26 Fév - 18:24, édité 1 fois |
| | | Seth EdelWeiss
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| Sujet: Re: Biographie [A lire] Sam 26 Fév - 16:36 | |
| L'obscurité s'était installée depuis longtemps déjà, gagnant les cieux de sa couleur sombre et inquiétante. Les rares enfants que comptait le camp étaient couchés depuis longtemps déjà, leurs rires insouciants s'estompaient de leur mémoire, laissant place à une gravité morose, de sombres pensées qui n'avaient de cesse que de les assaillir. Assit autour du feu, les Jäger échangent un regard lourd de sens et un soupire passe leurs lèvres, à l'unisson. Ils relèvent les yeux, s'adressent un pauvre sourire et le craquement sonore d'une branche dans le feu déclare le début de la réunion : « - Il faut qu'on trouve une solution. On ne peut plus se permettre de perdre les nôtres de la sorte. »Le plus vieux d'entre eux hoche la tête, la mine grave et sa barbe d'une semaine rajoutant un charisme sévère à son visage déjà peu engageant. « - Si encore ils se contentaient de les tuer, on aurait plus à s'en faire mais ça... ça c'est ignoble. Ils ne sont pas humains, on le savait déjà mais à ce point là...- Je n'aurais jamais cru ça possible, ajoute un autre avec une expression proche du désespoir. - On se calme, Erick. On est pas là pour baisser les bras en comité restreint. Il faut trouver une solution. Et le plus vite sera le mieux.- Je propose d'interdire toute sortie du village autre que celle des chasseurs. Ceux qui sont considérés comme des civiles ou incapables de se protéger ne passent pas l'enceinte de Frieden, déclare le plus jeune d'entre eux d'une voix dénuée de tout sentiment. » Tous le regardent, détaillant de leurs yeux peut-être trop sérieux ce visage quant à lui trop jeune. A peine vingt ans et Andrei avait déjà la maturité d'un adulte d'une trentaine d'année, la gravité gravée sur ses traits dissimulait mal la rage bouillonnante qui l'envahissait, ni la haine brûlante qui brillait dans ses iris. Sentant les regards sur lui, il détourne le sien et fixe les flammes basses, presque mourantes, refusant de croiser plus longtemps ces yeux perçants qui le fixaient avec insistance. Une douleur dans sa poitrine lui fait serrer les dents et il déclare à voix basse, gardant les yeux rivés vers la danse des flammes : « - Rémy ne méritait pas ça. »Bref éclat de haine teintée de compassion et de regrets dans le regard de ses compagnons, puis la conversation reprend. Simplement. Des mesures sont prises, les règles se font drastiques et le lendemain matin, à l'heure où le soleil se lève, le village des Jäger découvrit une fois de plus combien la vie sur l'île pouvait être cruelle. * ** « Tu te demandes sûrement si je suis fou de te raconter ça tel un narrateur, un compteur qui aurait perdu bien de son talent au fil des ans. Si c'est le cas, je te rassure : tu n'as pas tord, loin s'en faut. Sans doute le sourire fou qui étire mes lèvres te confirme ton hypothèse, mais tu as trop envie de savoir pour me quitter maintenant, n'est-ce pas ? Un ami m'a dit, un jour, que la curiosité était une forme de folie. Il avait pas tord le con, la preuve, tu continues de m'écouter, attentif en sachant que je peux te tuer, là, maintenant. Et faire de toi mon prochain repas, mais peu importe. Qui est Rémy ? Pourquoi tant d'inquiétude, d'angoisse chez ces fiers guerriers ? Quel événement les a poussé à prendre de telles mesures ? Laisse moi t'expliquer.
Rémy est un Jäger lui aussi, aussi jeune qu'Andrei, sinon plus. Il n'était pas très doué en combat mais certainement plus que certains autres individus que compte le village des humains, seulement lors d'un raid, d'une chasse... un événement imprévu est survenu. Des monstres. Jusque là rien d'inhabituel, seulement leur regard n'exprimait pas la faim, ni le désir de tuer... seulement une avidité qui n'avait rien à voir avec le besoin de manger ou d'abréger une vie. Ils l'ont capturés. Andrei et ses comparses n'ont rien pu faire, deux des leurs sont morts au cours du combat mais le destin de Rémy était autrement plus inquiétant que celui désormais achevé de ses anciens compagnons. As-tu déjà entendu parler de bétail ? D'esclave ? Ou même, plus amusant et plus intéressant encore, de reproduction ? Tes yeux s'écarquillent, aurais-tu enfin compris ? Et là j'entends déjà ta question : « mais, on ne peut pas se reproduire entre hommes ! ».Mon éclat de rire te déconcerte et t'agace tout à la fois. La vérité, gamin, c'est qu'Antarcia s'apparente de plus en plus, aux yeux de ses habitants, à une Déesse capricieuse mais ô combien plus présente et plus réelle que ce Dieu que bien des humains vénèrent. Ce qui est impossible, elle le rend possible, pour s'amuser, pour mieux accabler les humains, on ne le sait pas trop. On sait juste qu'elle donne et qu'elle prend, sans distinction, sans pitié et sans compassion. Elle nous aime et en cela, on la remercie... sans oublier pour autant quelle cruelle Dame elle peut être. Enfin voilà, tu sais désormais pourquoi Andrei est si haineux, pourquoi le destin de Rémy est peu enviable :
d'ici le lendemain matin, il serait parqué avec des centaines d'autres humains, tel un mouton, un animal peu intéressant comme l'est à nos yeux un coq, un bœuf. Pas dangereux pour un sous mais utile et savoureux au possible ! Ou alors aura-t-il la chance toute relative d'être attribuée à une créature en particulier ? Esclave, c'est toujours plus intéressant que bétail, vous ne trouvez pas ? Servir les quatre volontés d'une bête sans pitié, sans compassion, qui vous arrachera sans doute le peu de dignité qu'il vous reste. Raison d'être du bétail ? Enfin voyons, réfléchissez ! Les monstres sont désormais tellement présents sur l'île qu'ils manquent de nourriture, les humains débarqués une fois par mois ne suffisent plus à les nourrir et ceux qui ne se sont pas encore entretué sont maintenant trop forts pour être évincés sans hécatombes. Alors la voilà la solution : puisque l'île rend la reproduction entre homme possible, faisons des humains de cette île un bétail qui nous fournira de plus en plus de nourriture ! Élevons l'homme au rang de poulet, de bœuf, de veau... Faisons lui subir ce qu'il infligeait parfois inconsciemment à ces animaux qui le nourrissaient autrefois. Voilà, tu sais tout. Maintenant, tu comprends pourquoi sur Antarcia l'être humain est divisé dans trois catégories : le Rescapé qui survit encore et reste libre pour un temps certes limité, le Jäger, qui lutte chaque jour pour sa survie et celle de son village puis il y a le Captif qui n'est plus, désormais, que la propriété de ceux qui le réduiront à l'état de reproducteur ou d'esclave, il y a tant et tellement de possibilité ! »Le conteur qui n'en est pas un jette un regard narquois et satisfait, heureux de son petit effet, sur son interlocuteur. Sa main glisse lentement sur la courbe veloutée d'une joue pâle et son sourire s'agrandit, s'adoucit légèrement : « Mais pourquoi pleures-tu Rémy ? Mon histoire ne te plaît pas ? »Un rire bas et grave lui échappe, retenant avec peine le grondement animal qui lui démange pourtant la gorge. Tout ça l'amuse. L'un des hommes de son équipe lui donne un coup de pied léger sur la cuisse, de quoi attirer son attention et son regard se dirige vers son équipier : « Arrête de jouer avec la nourriture Joshua et viens manger. »Joshua ricane doucement et se lève, déposant un baiser léger sur le front humide de sueur de celui qui n'est autre que Rémy. Sa langue glisse légèrement sur le coin de ses yeux, recueillant un peu de ses larmes avant de rejoindre son équipe autour d'un petit feu de camp. Il leur raconta ce qu'il a fait et la nuit raisonna de leurs rires et de leurs plaisanterie. Qui a dit que les monstres ne pouvaient pas s'entendre ? |
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